Nous sommes heureux d'annoncer que nous accueillerons MEKA à l'espace OTH, situé au 1181 Ste-Catherine O. pour une exposition solo, intitulée "PUSH", le jeudi 5 mars, de 17h à 21h.
Né dans l'est de la France, MEKA a toujours été dessinateur, "depuis tout jeune, c'est dans le dessin que je me retrouve", explique-t-il, "ça me rend fier de repenser au petit kid de 6 ans qui disait déjà à tout le monde qu'il serait dessinateur quand il serait grand!" Avec l'encouragement de ses parents, et malgré un système scolaire "archaïque", MEKA a raffiné son art en prenant inspiration de ce qui l'entourait, "la culture skate, les magazines comme Thrasher, les designs de boards, le punk californien." La ligne noire figure fortement dans le travail de MEKA, une habitude et une passion qui est le résultat d'avoir grandi "dans une famille avec une grande passion pour la bande dessinée." Cela étant dit, son style continu d'évoluer, découlant de son histoire, ses voyages, ses rencontres. Bref, ses illustrations reflètent sa vie, de son enfance au présent.
On s'est entretenu avec l'illustrateur pour lui parler de son procès, son histoire, et à quoi on devrait s'attendre pour son premier show solo.
Si tu devais définir ce que tu fais, comment le ferais-tu? Artiste? Illustrateur? "Créateur"?
Je suis pas quelqu'un qui marche par étiquette. J'ai toujours aimé créer, c'est ce qui me rend le plus heureux et en bout de ligne c'est ça qui compte : être heureux en tant que personne, suivre tes rêves et t'accomplir à ton plein potentiel.
Quelle illustration te rend le plus fier?
Mon "blank skater", car il est le résultat d'un gros travail sur moi-même dans un moment de ma vie où je savais plus trop où j'allais et où je regardais le monde extérieur sans le comprendre non plus. Ce personnage générique incarne la mise en image du lifestyle que j'essaye d'embrasser le plus possible, auquel je pourrais rattacher plein de quotes comme "pursuit of happiness", "keep pushing", "think happy be happy"... S'il peut inspirer des gens dans ce sens, ça sera une belle récompense.
Entre la création d'illustrations comme pièces d'art, et faire des illustrations pour de la pub, laquelle préfères-tu?
Les deux m'apportent un équilibre. Travailler pour mes clients est très stimulant, car créer à partir d'un brief avec des contraintes est un défi excitant. Ça te pousse à sortir de ta zone de confort, à faire des recherches, apprendre de nouvelles techniques. Les projets artistiques, c'est comme mon labo, là où les limites et contraintes n'existent pas. C'est là où j'essaye d'être le plus à l'écoute de moi-même et de mes émotions... ce qui est bien plus dur que de répondre à une commande (rires). J'ai besoin de la balance entres les deux pour rester le plus créatif possible.
Sur le point de la pub, c'est quoi les projets les plus intéressants sur lesquels t'as eu la chance de travailler?
2014 a été une belle année pour les projets: j'ai eu la chance de travailler sur l'élaboration de collections pour DC Shoes, NIKE et encore d'autres brands. Mais, avoir la chance de travailler avec NIKE Basketball sur la création d'un visuel pour la star de la NBA Kyrie Irving... l'adolescent en moi en était ravi!
Et sur le côté plus personnel ou artistique?
Je suis assez fier de ma dernière collaboration avec le magazine Be Street, qui a direct accroché à mon concept "Keep Pushing" et m'a donné la chance de collaborer sur une série de tee shirts avec plusieurs des personnages de cette série.
À quoi devrait-on s'attendre pour l'exposition? Une thématique en particulier?
Cette exposition est mon premier show solo, et j'ai beaucoup réfléchi à comment je voulais présenter mon travail au public. Pour moi, une manière intéressante de m'introduire était de créer une sélection d'oeuvres qui reflètent le plus ma philosophie de vie. Chaque pièce de ce show est en rapport avec le fait de se dépasser, de repousser ses limites -- soit pair des visuel influencés par des quotes inspirantes, soit par les icônes qui m'ont poussé depuis mon enfance à créer, expérimenter, découvrir, échanger, écouter, regarder... J'aimerais que l'expo donne aux gens l'envie d'accomplir le projet qu'ils ne pensent pas être capable de réaliser. C'est un pied-de-nez à une société qui juge souvent trop vite, n'est pas patiente, ne tolère pas. Je veux simplement pousser ces barrières.